mercredi 8 décembre 2010

Pour tout l'or des maux...

Pour toi, comme promis, très chère amie et courageuse cavalière enneigée...
Pour vous, chers poètes, écrivains, lecteurs, inconnus, silencieux ou volubiles, d'ici ou d'ailleurs,

Il est des messages d'espoir qu'il ne faut pas refuser.
Et par les temps qui courent, mieux vaut guérir que... s'enfuir !!

Celui-ci date de 1954, dans sa version américaine, "Between past and future", et de 1972 pour sa première version française, "La crise de la culture". Deux sociétés, deux cultures, deux points de vue différents sur le monde; deux titres donc...
Rendons une nouvelle fois hommage à cette formidable source de vie intérieure qu'est la pensée humaine et sans vouloir aucunement vous surprendre, nonobstant peut-être la rigueur, la force d'anticipation et la justesse de telles considérations philosophico-politiques, je citerai une nouvelle fois cette grande "panseuse" devant l'éternel : Madame Arendt, une passionaria de la condition humaine, celle pour qui, au fond, l'humanisme était un véritable existentialisme.

"Des restrictions analogues me semblent nécessaires en ce qui concerne la disparition moderne de l'autorité. L'autorité reposait sur une fondation dans le passé qui lui tenait lieu de constante pierre angulaire, donnait au monde la permanence et le caractère durable dont les êtres humains ont besoin précisément parce qu'ils sont mortels - les êtres les plus fragiles et les plus futiles que l'on connaisse. Sa perte équivaut à la perte des assises du monde, qui, en effet, depuis lors, a commencé à se déplacer, de changer et de se transformer avec une rapidité sans cesse croissante en passant d'une forme à une autre, comme si nous vivions et luttions avec un univers protéen où n'importe quoi peut à tout moment se transformer en quasiment n'importe quoi. Mais la perte de la permanence et de la solidité du monde - qui, politiquement, est identique à la perte de l'autorité - n'entraîne pas, du moins pas nécessairement, la perte de la capacité humaine de construire, préserver et prendre à coeur un monde qui puisse nous survivre et demeurer un lieu vivable pour ceux qui viennent après nous."

Qu'est-ce que l'Autorité ?, in La crise de la culture.

A bon(s) entendeur(s), point de salut !!

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