mercredi 23 février 2011

Nos âmes paisibles

Ma demeure, je l'imagine petite, et si grande de joie.
Y régnerait en maître la paix d'une vie déchirée.
Chaque bribe formerait pour son ombre l'entre-lac serré d'une rude journée d'hiver.
Le bruit du dehors pénétrerait par la fenêtre de l'Absence, celle qui partagerait mon infinie solitude.
Le silence serait le non-bruit volontaire de l'Exil.
La nuit demeurerait au chevet de mon âme, veillant le souffle d'une mère qui n'est plus.
Alors seulement, un jour de demie-lune, les anges poseraient leurs ailes sur mes yeux endormis, afin d'y déposer la lumière de l'Amour, aveuglant au passage chacune de mes larmes d'espoir.

Mêlant nos racines nous regarderions enfin l'horizon qui se couche, donnant au soleil sa dernière leçon de partage.

Puis, tout comme la vie se fait parfois refus, l'Amour enfanterait l'Ultime joie de renaître.
Ce qui n'a jamais été souhaité demeurerait comme l'envie, rendant au Néant son dernier, et tendre, hommage.

N'oublions pas de fermer la porte sur le seuil d'un songe.
Le dernier envol portera nos âmes paisibles.

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