Blancs de touches...

Au commencement fut une nouvelle de ces vives et non moins fort plaisantes discussions avec de "vieux" et très chers amis nantais, lors de ma dernière escapade en ce doux Pays de Loire qui fut jadis le mien, au temps où les garçons barbotaient en culottes courtes dans ces bacs à sable qui peuplent les parcs de nos (saga)cités.

De fil en aiguille et de poèmes en essais décapants - à ce propos je ne peux que me joindre aux conseils de lecture toujours avisés de Christian : difficile de passer à côté des inénarrables "Essais" de Philippe Muray, cet anar, certes "de droite", mais ô combien puissant dans son analyse (sans concessions) de notre société du spectacle, dans sa critique acerbe de l'homo festivus que "nous" sommes devenus... - me voilà donc, disais-je, conquise par ce conseil amical et littéraire de bon aloi, sans prétention mais fort amusant au demeurant, où la critique érudite des petites bassesses humaines se fait aussi concise qu'humoristique : "Le bonheur des petits poissons, Lettres des antipodes" de Simon Leys, ce sinologue belge émérite qui réside en Australie et que je ne saurais dorénavant que trop vous recommander.

Un recueil de courtes chroniques aux éditions du Livre de Poche, d'une grande finesse, dans tous les sens du terme.

Son talent pourrait à mon sens se résumer dans ce magnifique aphorisme : "Les gens qui vont prier pour la pluie se munissent rarement d'imperméables."

Je ne vois pas comment mieux résumer les choses de la vie...

Merci Christian !!