vendredi 20 août 2010
Chroniques de la connerie ordinaire
L'homme du désert, Michel Wohlfahrt.
Photo Marc Lec'hvien.
De l'art ou du cochon ?
Les cons sont en vacances, moi aussi. Ceci pour justifier mon silence honteux de l'été. Mon cerveau étant également en vacance - au sens littéral et étymologique du terme : vide -, à moins que mes neurones soient eux aussi attaqués sauvagement par les diverses potions magiques que j'absorbe par tous les pores depuis quelques mois, j'ai un peu de mal à formuler une phrase correctement, quant à exprimer clairement une pensée, je n'y suis guère encline... Je le tente quand-même. Tant pis pour vous.
Entendu la semaine dernière donc :
Saint Emilion, hormis les trésors vinicoles qui la cernent, est une charmante bourgade aux rues monstrueusement escarpées et glissantes y compris avant dégustation des trésors mentionnés ci-dessus. Je vous épargne les détails du guide bleu mais évidemment je vous recommande son église souterraine, monolithe, sur le toit de laquelle j'ai dû abandonner mon chapeau de paille embarqué par une bourrasque perfide. Derrière l'office de tourisme se cache un cloître splendide qui abrite deux expositions d'artistes contemporains, vaguement placés sous la protection d'un jeune homme nonchalant qui pourrait tout autant surveiller des pots de confiture au vu de l'intérêt qu'il semble porter aux oeuvres. Les sculptures nous fascinent les uns et les autres au gré de notre découverte du cloître. Réflexe de prof : je lis les pancartes qui narrent l'édification du monastère et du cloître tandis qu'une famille pénètre dans les lieux. Les enfants, un peu turbulents soit, s'égayent parmi les oeuvres qu'ils touchent à qui mieux mieux, voire bousculent sous l'oeil indifférent du gardien de musée et sous le mien, effaré. Papa s'appuie tranquillement sur un pauvre gisant en pierre qui n'avait rien demandé tout en marmonnant quelques consignes de prudence à ses petits diablotins qui ne font même pas mine de l'entendre. Afin de la photographier dans toute sa splendeur, Maman s'agenouille devant une des oeuvres, qui tremble encore de rage et d'indignation dans l'ouragan qui l'assaille. Gênée dans la prise de vue par les charmants bambins qui continuent de courir, d'escalader presque, Maman s'écrie brusquement :
- Mais enfin, calmez-vous, faites un peu attention, ce n'est pas un jeu, c'est de la décoration !
Devant une telle leçon, que puis-je ajouter ? Peut-être un petit conseil que j'avoue ne pas avoir osé prodiguer sur le champ (de bataille) : allons donc visiter les magasins Tousalon pour clore en beauté cette journée !
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