lundi 16 août 2010

Ciao bambini !



Lundi 16 août 2010, Craveggia, entre deux gouttes.

Même réveil matinal, même espoir déçu, même changement de programme !
Seule la chaîne dégagée me laisse le pâle espoir d’une accalmie bien méritée. Les quelques huit degrés qu’affiche le thermomètre ne sont pas suffisants pour motiver les troupes, qui soit dit en passant, dorment encore ! Le montagnard avisé se méfie tout autant de la trop grande fraîcheur matinale annonciatrice potentielle de chute de neige que du noir et menaçant cumulonimbus présageant parfois d’un « coup de foudre » pas toujours bien senti (certaines chèvres anonymes et aujourd’hui disparues ont fini en méchoui pour bien moins que cela). Abandonnant les « hommes » à leur triste sort, nous partons avec la Mama effectuer le trajet initialement prévu la veille. Après un petit tour sur le marché de Santa Maria Maggiore et deux bonnes heures de marche, nous voilà de retour, « il pollo cotto e gli patattine nella la borsa » (le poulet rôti et les frites achetées sur le marché au fond du sac donc !).
La pluie repris du service dès midi mais ne nous empêcha nullement d’aller déguster le cappuccino quotidien au « piccolo bar », haut lieu de pelerinage s’il en est de tout craveggien qui se respecte. Le livre sous le bras et l’appareil photo au fond du sac, me voilà repartie, seule, errer aux confins de la vallée afin de m'en tenir au programme que je m’étais fixé en venant ici : au moins quatre heures de marche par jour, sinon t’es pas une femme ! Ce fut chose faite, une réputation en valant bien une autre. Je m’arrêtais au retour al municipio de Santa Maria afin d’y admirer l’exposition d’un certain « Antonio Dell’Angelo », peintre du cru sans prétention même si ses dessins au fusain sont plutôt réussis et assez agréables à l’œil. Ce monsieur a au moins le mérite d’avoir passé quelques mois dans le Nord-Est de la France, à priori dans le cadre d’une cure thermale qui semblait nécessaire au vu de son état de santé, si j’ai bien tout compris aux longues explications affichées aux côtés de ses "toiles". Je clôturais la journée par un dernier aller-retour express au Carrefour-Market du coin, en profitant pour remplir le coffre de pasta, gressini et autres parmesan en prévision de mon très prochain retour.
Demain, je m’en vais voir Milan et ses musées, seule, une fois de plus, personne ici ne semblant être intéressé par ma proposition. Cela m’évitera au moins d’expliquer à mes chers enfants que non, définitivement et au risque de les décevoir, ce n’est pas Léonard de Vinci qui a découvert l’Amérique et que Botticelli n’est toujours pas un chanteur d’opérette !

Photo Caro, Chemin de croix, Zornasco, sur la route de Malesco.

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