lundi 1 novembre 2010

Nantes, la jolie

Chers amis blogueurs,

Me voilà de retour de ces deux belles journées nantaises, la besace pleine de découvertes tout aussi sympathiques qu'amicales. Une fois de plus, le destin ne nous aura pas détournées de cette insatiable joie de partager et de découvrir qui fait de nous, pauvres mortels, le passé, le présent et l'avenir du plaisir de se retrouver.
Je ne résiste donc pas à la tentation de vous proposer quelques bonnes adresses pour les jours et les semaines à venir. Nantes n'est qu'à quelques deux heures trente de notre charmante et ennuyeuse petite bourgade. Alors, si le coeur vous en dit...

Une grande et belle découverte : L'artiste peintre JUDITH REIGL




Rien que pour cela, le musée des Beaux-Arts vaut largement le détour. Une rétrospective magistrale, au sens propre comme au sens figuré. Je vous passe l'épisode "carte d'étudiante", qui, avec un à-propos déconcertant, a bien amusé la galerie !!...



Notre (désormais) fameuse Judith est née en 1923 à Kapuvàr, en Hongrie. Après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Budapest jusqu'en 1946, celle-ci bénéficie d'une bourse d'étude lui permettant de se rendre en Italie, où elle y découvre, entre autre, les arts de la Rome antique et l'art byzantin. Après un retour au pays en pleine guerre, elle réussit à fuir clandestinement vers la France où elle élit définitivement domicile, et où elle vit toujours. Elle se liera alors d'amitié avec André Breton et le milieu surréaliste. André Breton qui lui permit de gagner ses "lettres de noblesse" dans un milieu artistique français passablement fermé. Ses toiles, regroupées en plusieurs séries forts différentes, tant sur le plan technique que pictural, ne laissent pas de marbre le spectateur. J'irai même jusqu'à dire qu'elles le dérangent par une approche quasi "métaphysique" des corps et de l'espace.

Expo jusqu'au 2 janvier 2011. Ca vous laisse le temps de vous organiser d'ici là !

Un grand moment de rigolade : """L'expo""" d'Olga Boldyreff...

Le concept de départ est plutôt marrant : mêler l'Art et l'Artisanat à coup de tricot et de crochet. Le résultat est... comment dirais-je... (d?)étonnant !

Pour ceux (?) et celles qui se souviennent du fameux "tricotin" de notre enfance - cette petite poupée en bois sur laquelle l'on torsadait un fil doux et épais pour en faire des longueurs infinies de coton tressé - vous comprendrez de quoi il retourne. Pour les autres, cela risque de vous laisser perplexe, à l'instar de cette citation artistico-artistique de la meilleure trempe et que je n'ai pas résisté à vous recopier, au péril de la pauvre vie d'un bic vieillissant et baveux :
"Je passe des heures à parler avec Sol Lewitt (autre artiste "exposé" dans cette jolie chapelle de l'oratoire) sur la prédominance du concept dans l'oeuvre. Il ne comprend pas mon obstination à ne pas reléguer au second plan les techniques et matériaux au profit de la forme et du concept. Je cherche à percer le secret du matériau. Nous abordons un autre sujet passionnant : l'autonomie artistique que l'on peut donner à l'oeuvre. Ces modes d'emploi m'inspirent réellement."

Et dire que l'on se moque des philosophes !...


Visite du chantier bénévole "La villa déchets", dont le concept parle de lui-même.

Tous ceux qui le souhaitent, et ce, jusqu'à la fin du mois, peuvent y mettre la main à la palette, faire de jolies briques de papier ainsi que tout un tas de trucs tout aussi rigolos qu'utiles afin de participer à la construction d'une maison intégralement conçue à base de déchêts secs. Des nuitées dans cette étonnante "villa" modulaire seront ensuite vendues aux enchères avant que celle-ci ne soit donnée à une association de l'agglomération nantaise. Un projet aussi éducatif et original que la visite du chantier. Terrible !


THE Elephant de la troupe de rue "Royal de Luxe".

Au Hangar à bananes, sur les chantiers navals. Une institution pour les petits (et les grands) enfants.


Le Lieu Unique.
Soirée concert dans l'excellent "Lieu Unique". On s'y pose volontiers, au milieu des bâtiments néo-industriels réhabilités de la très fameuse usine LU. Resto, bar, librairie nocturne, hip-hop, salle de concert et toilettes déjantées, tout y est. Haut lieu de culture en tout genre où les jeunes nantais y côtoyent les bobos-intellos-culturos-familios-clubbeurs. Lieu pas Unique donc mais suffisamment actif pour que l'on puisse toujours y découvrir les dernières tendances musicales et artistiques de la scène locale et internationale du moment.

Trois groupes de "Rock expérimental" ce soir-là. Du vrai son et une salle bondée. Seul Liars a fait la différence. Un groupe punk-funk-rock chevelu et new-yorkais. Bref, de quoi vous "déboucler" les oreilles !

Juste une dernière précision : vous ne manquerez pas d'apprécier, j'en suis certaine, la subtilité graphique des ferronneries des anciennes maisons closes du dorénavant très chic quartier Clémenceau...

C'est parti !

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