dimanche 15 août 2010

Marchez, pauvres enfants !

Bercée par la douce pensée
D'un après mystérieux
Et vert
Il me semble naître une nouvelle fois
La douleur fait place à la vie
Répondant à l'appel incessant
Heureux
Et libre
Du doute existentiel
Faisant de nous
Pauvres mortels
Les témoins aveugles du Néant

Puisque le silence semble de mise
Mon âme a pris la décision
De n'extraire dorénavant à la nuit
Plus que l'infime et l'essence
D'une volontaire et tendre solitude

Que n'ais-je su protéger
Ceux dont la chair est mienne
Du malheur de perdre à jamais
La vague certitude du présent

Marchez
Marchez encore, pauvres enfants
Jusqu'à ce qu'enfin vos forces
Epuisent tous vos souhaits
Et que l'armée impuissante de vos joies rencontrent
- Qui sait ? -
Ceux qui seront peut-être un jour
L'autre part inégalée de vous-même.

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