Quant au soir la ville enserre de vastes lacis irréels le refus demeurant au matin, d'une plainte blanche, et ocre, par-delà la nuit, je veille sur les êtres assoupis jusqu'à la source de toute chose.
Il me faut alors dépasser l'Ultime, l'Unique et l'Eternel, celui par qui advient le renouveau des âmes qui doutent, puis accepter de prendre la route tant rêvée de la présence du dehors qui me guette.
Je veux embrasser la crête, le ressac et l'étoile. Je veux chaque matin retourner à celui qui demeure, au mystère et à l'oubli du malheur qui songe. Chaque pas est une fuite qui cherche la ligne, laissant poindre l'horizon enflammé par lequel ce Monde est Monde, vaste, puissant et riche des prémisses du chant mélancolique du passé.
La toile ainsi esquissée prendra la couleur du présent. L'Avant et l'Après déposeront sur l'autel les souhaits inutiles. L'instant sera le calice tendu aux saisons qui me portent vers toi, ô l'Aimé dont le nom sera désormais partage.
Et s'il ne m'est pas donné de joindre la Beauté à l'Amour, c'est vers la Grâce que je tournerai mon regard avide. L'Homme en sera alors l'infinie raison.
La corde fera ainsi de ma mort l'assurance de l'absolue solitude.
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